Préface:
Voici ma réalisation, je me suis forcé de décrire au mieux les éléments qui m’ont donné réflexion.
J’ai trouvé mes réponses sur internet, des réalisations déjà faites,
des nombreux témoignages et au travers du forum Apper dont je tiens à
féliciter tous les acteurs, particulièrement Pierre Amet pour son
implication.
J’espère à mon tour sans prétention apporter quelques réponses aux futurs auto-installateurs solaires.
L’Auto-installation est à la portée de tous il suffit d’y croire et d’être un peu manuel,
Le plaisir de faire par soi même a été très enrichissant techniquement.
Le résultat final une vraie satisfaction personnelle « de plus ça
marche ».
Malheureusement aujourd’hui on doit se protéger de tout!
Je me dégage donc de toutes responsabilités sur la duplication de mon installation qui je rappelle m’est personnelle.
Les premiers rayons.….
Samedi 16 avril 2011, journée ensoleillée 20° C pas de vent, première mise en fonction.
Hier j’ai effectué la mise en eau, purge et réparation de 3 fuites sur des raccords mal serrés, pas de fuite sur mes brasures.
Il est 10h45, température de départ 25°C dans le ballon.
Les premiers rayons de soleil commencent à faire monter les capteurs, le
circulateur démarre, je suis comme un gamin impatient de voir
l’aiguille de l’indicateur grimper.
Le ballon arrive à 58°C vers 19h soit un gain de 33°C en 8 heures ce qui fait env.4°C/h
Et le soir la récompense de mes 100 heures de travail: ma première douche solaire.
Dimanche 17avril journée ensoleillée 21° C un peu de vent le matin
le ballon est à 40°C après 6 heures de chauffe nous avons 62
°C soit env. 4°C /h
Après deux mois de recul je constate qu’avec une consommation moyenne
de 160l d’eau chaude par jour et avec un bon ensoleillement j’ai une
chauffe continue de 2°C/h. Mon ballon varie de 60°C à 64°C. Les
panneaux ne dépassent pas 68°C. Période de juillet/aout toujours un bon
rendement sans surchauffe max 82°C pour une température extérieure de
34°C . L’inclinaison de 60° des capteurs à l’air de bien faire son
effet.
Matériels :
- 4 LM1240 tinox
- 1 Ballon EZINC PIAC 300litres double échangeur.
- 1 Circulateur Grundfos 25/40
- 1 régulateur Basic+2 sondes PT1000.
- 1 vase expansion 19litres solaire
- 1 vanne thermostatique
- 1 soupape thermique
- 1 clapet anti retour ¾ à battant
- 1 manomètre 0-4 bars « récupération »
- 1 purgeur solaire
- 20Litres de glycol
- 1 débit mètre à cadran SOLAR Future
- Divers raccords cuivre / vannes
- Isolant mousse Insultube 15x19mm
- Support capteur « récupération »
- Gouttière PVC beige 50mm.
- Graisse thermique : Radiospares ref 554-311
Total achat : 2900€.
Réalisation :
Les supports des panneaux sont réalisés avec du fer plat de 30mm épaisseur 3mm cintré à l’étau et soudé à l’arc.
Peinture minium plus peinture anti rouille sur deux couches.
Attention: utiliser des sondes PT1000 haute température placées en
sortie capteur et la sonde du ballon dans le bas du stockeur solaire.
J’ai rajouté de la graisse thermique dans les doigts de gant pour favoriser les échanges sonde/ fluide caloporteur.
J’ai réalisé le doigt de gant du capteur avec un tube de cuivre 6/8mm brasé sur un bouchon ¾ male.

Mise en service:
rincer le système pendant 10mm à l'eau claire. Ne pas effectuer le
rinçage sous un rayonnement solaire direct ni en cas de gel. Puis mise
en pression à 3 bars avec de l'eau, contrôler l'étanchéité de
l'installation: durée du test au mois une heure. Pour ce test isoler le
vase expansion par une vanne.
Vider et purger
Remplir le système avec du monopropylène glycol à l’aide d’une
sulfateuse. En série il sera installé un clapet anti retour et une vanne
d’isolement.

Régler la pression du vase expansion
à 0.9 bar avec l’aide d’une pompe à vélo muni d’un manomètre. Puis
monter la pression du circuit à 1.2 bars, penser à ouvrir la purge
haute durant le remplissage.
Soit pression du circuit =hauteur géométrique /10 +0.6
Et la pression du vase expansion= hauteur géométrique /10 +0.3
Pour mon cas 6 mètres de hauteur.
Le monopropylène glycol est utilisé principalement comme un liquide de
refroidissement en chambre froide, l'énergie thermique solaire.
Contrairement à l'éthylène glycol, le monopropylène glycol est un
liquide antigel non-toxique, et puis il y a une plus grande sécurité
en cas de fuite de l’échangeur.
Un internaute m’a informé que le liquide de refroidissement automobile
de couleur jaune était non nocif en cas d’ingestion. C’est écrit sur le
bidon. Effectivement vendu en grande surface 9€ le bidon de 5 litres.
Attention le monopropylène glycol présente une forte aptitude au
fluage, vérifier à nouveau l'étanchéité avec le glycol. Si il y a une
fuite vider l'installation, récupérer le glycol dans un fût, la
souffler à l'air pour garantir une vidange totale si besoin de refaire
une soudure, puis réparer.
Effectuer la purge: mettre le
circulateur en marche, les bulles d'air sont alors refoulées vers les
points de purges installés. Arrêter le circulateur, ouvir et refermer
toutes les purges. Un fonctionnement par intermittence du circulateur
favorise la purge.
La purge doit être effectuée jusqu'a ce qu'aucune fluctuation de
pression ne soit décelable au manomètre lors de la mise en marche et
l'arrêt du circulateur.
En cas de chute durable de pression, rajouter du fluide caloporteur. La
purge doit être recommencée après quelques jours de fonctionnement de
l'installation à des températures de service élevées, car des
inclusions d'air contenues dans le glycol sont seulement libérées à des
températures élevées. Une fois la purge terminée penser à fermer la
vanne d'isolation du purgeur solaire des capteurs.
Réglage du débit : pour 4 capteurs la plaque signalétique du
capteur indique 60l/h débit nominal soit 240l/h pour les 4 capteurs. Mon
débitmètre est gradué en L/mn.
Soit 240/60=4L/mn,j’ai donc réglé mon débit à cette valeur en jouant avec la vis de réglage du débitmètre.
Lecture en partie basse du noyau plongeur.
Bémol : Après deux mois de fonctionnement la lecture du cadran est
illisible certainement dû à l’oxydation du circuit .Cependant il m’a
bien servi pour la mise en route, sans cela j’aurai eu du mal à
maitriser le réglage. J’aurais dû utiliser un compteur d’eau chaude
bien
plus couteux que ce débit litre à 30euros, ou la vieille méthode du
remplissage d’un sceau en chronométrant pour définir le débit.
Surchauffe:
Actuellement je n’ai rien prévu, j’espère avoir bien dimensionné mon installation.
Je pense faire si besoin une occultation automatique de deux panneaux ou le rajout d’une boucle de décharge.
Maintenance:
Nettoyer périodiquement les vitres des capteurs.
Vérifier l’anode du ballon tous les deux ans, en profiter pour sortir le
dépôt de tartre dans le fond du ballon et prévoir avant de démonter la
trappe de visite un joint neuf.
Remplacer le fluide antigel tous les 6 ans.
Pannes:
Pression du circuit en baisse: fuite circuit solaire, pas de
rajout d’eau systématique car entartrage et diminution de la protection
antigel.
Pression à la hausse: défaut du vase d’expansion, ou fuite du circuit solaire dans le circuit sanitaire interne au ballon.
Synoptique:(clic pour agrandir)
Si c’était à refaire !
J’utiliserais moins de raccords à visser pour plus de raccords à souder «Risque de fuite important au niveau des filetages»
Quelques calculs:
Consommation du circulateur 0.12A/h soit pour un fonctionnement de 8 heures par jour: 0.96A/h/j.
0.96x230 = 220.80W/J
Pour une année 220.80 X 365 = 80592W soit 80.6 Kw
Prix 0.11€/kw = 80.6x0.11 = 8.90€ Le fonctionnement du circulateur revient 9€/an.
Avant mon installation ma consommation était de 1.40€/jour d’électricité soit 510€/an
Depuis le 16 avril mon eau chaude est gratuite, j’espère amortir mon installation sur 6 ans.
Suivant les simulations et recherches je devrais être autonome de avril
à fin octobre reste à savoir le gain sur la période d’hivernale.
De
ce fait si cela est rentable, ma future installation sera le
chauffage de la maison avec 12m2 de capteurs et une cuve à eau morte.
Si le projet voit le jour je vous ferai part à nouveau de mon
expérience.
En attendant bonne réalisation à tous.
Régis.
Galerie photos:
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